Abstract (EN):
: Dès le Moyen-âge, l'utilisation de chaires munies d'abat-voix s'est généralisé dans les églises. Cette
étude se propose d'étudier l'efficacité acoustique de tels dispositifs, aujourd-hui souvent délaissés. Une approche
théorique simple permet de montrer l'effet bénéfique d'une chaire pour les auditeurs placés à moyenne et grande
distance de l'orateur. L'abat-voix, quant à lui, supprime localement la réflexion tardive issue d'un plafond haut et
permet ainsi d'améliorer les conditions d'écoute autour de l'orateur. Ces résultats ont été confirmés et précisés
pour l'intelligibilité de la parole, grâce à des simulations avec un logiciel de tracé de rayons (Catt Acoustic).
L'efficacité d'un abat-voix, qui dépend peu de la forme du plafond (plan ou voûté), diminue et devient même
défavorable lorsque la hauteur du plafond baisse (h<10 m) et que la distance à l'orateur augmente (disposition
longitudinale). Contrairement aux prévisions théoriques, l'inclinaison de l'abat-voix est généralement plutôt
défavorable. Ces conclusions ont été finalement confirmées par les résultats de mesurages avec et sans abat-voix
dans quatre églises lausannoises. Les variations absolues de l'intelligibilité sont en général assez faibles (variation
moyenne du STI de +0.01 à -0.03), mais peuvent augmenter en présence de l¿assemblée. L¿évolution historique de
l'emplacement des fidèles par rapport à la chaire (regroupés debout, puis assis autour, puis en long devant
l'orateur) leur a donc fait progressivement perdre leur efficacité acoustique
Language:
French
Type (Professor's evaluation):
Scientific
No. of pages:
4
License type: